Depuis la création de Bitcoin en 2009, une question persiste dans l’esprit de nombreux passionnés de cryptomonnaies et de technologie : “Qui se cache derrière le pseudonyme du créateur de Bitcoin Satoshi Nakamoto, à l’origine de la révolution et de l’essor de la technologie blockchain ?”
Si le monde des cryptos et du mining est encore flou. Découvrez comment on en est arrivé là grâce à notre article : l’Histoire de la monnaie, du troc à Bitcoin.
Les différentes pistes envisagées
De nombreuses identités ont été prêtées au(x) créateur(s) de Bitcoin « Satoshi Nakamoto » au fil des années. Certaines théories fantaisistes suggèrent qu’il s’agirait d’un voyageur temporel, d’un extraterrestre ou encore d’une opération de la NSA. Des spéculations plus terre-à-terre indiquent qu’il pourrait s’agir d’un groupe de développeurs travaillant ensemble. Parmi les personnes citées comme pouvant être Satoshi Nakamoto, il y a le milliardaire Elon Musk, le fondateur de MtGox Jed McCaleb, le mathématicien japonais Shinichi Mochizuki, l’économiste finlandais Vili Lehonvirta ou encore le chercheur en sécurité informatique Len Sassaman. Un certain Craig Wright s’est même prétendu être le créateur de Bitcoin. Dernièrement, un documentaire diffusé sur la chaîne américaine HBO suggère que le développeur Peter Tod est le vrai Satoshi.
Cependant, à ce jour, la véritable identité de Satoshi Nakamoto reste un secret bien gardé, et c’est peut-être là l’une des plus grandes forces de Bitcoin.
L’anonymat du créateur de Bitcoin, un avantage indiscutable
En effet, il est crucial que la véritable identité de Satoshi Nakamoto reste inconnue, et ce, pour plusieurs raisons.
Tout d’abord, le maintien de l’anonymat permet de protéger l’ADN de ses créations et de préserver l’intégrité du système décentralisé qu’il a mis en place. Étant inconnu, Satoshi ne peut influencer le développement de Bitcoin pour le meilleur et pour le pire. L’exemple d’Ethereum et de l’influence de son créateur Vitalik Buterin en est un exemple parfait. Ce dernier a un rôle important dans le développement de l’écosystème et la définition de la feuille de route stratégique. Sans lui, Ethereum continuerait d’avancer, mais probablement avec une réalité bien différente que celle que l’on connait aujourd’hui. Sa contribution est bénéfique, mais représente tout de même un risque omniprésent.
Révéler l’identité de Satoshi pourrait compromettre la confiance dans Bitcoin et sa légitimité en tant que monnaie numérique. De plus, en restant anonyme, Satoshi Nakamoto évite l’attention indésirable, les pressions politiques et le risque de représailles potentielles. En gardant son identité secrète, il permet à Bitcoin de se développer de manière organique, sans subir l’influence d’intérêts extérieurs, comme ce fut le cas avec les élections américaines et le slogan Trump Bitcoin Make Crypto Great Again.
Le mystère de Satoshi Nakamoto continue d’alimenter les discussions et les spéculations au sein de la cryptosphère, notamment avec son trésor guerre (+1M de Btc miné). Alors que certains cherchent à percer le secret de son identité, d’autres préfèrent se concentrer sur l’héritage qu’il a laissé : une technologie révolutionnaire qui a le potentiel de transformer le système financier mondial.
Avec un tel potentiel, nous pouvons raisonnablement nous demander s’il est mieux d’acheter ou de miner Bitcoin ? Découvrez notre article sur le sujet.
Les traces laissées par Satoshi aux prémices du développement de Bitcoin
Tout commence le 18 août 2008… Le nom de domaine http://Bitcoin.org est réservé de manière anonyme. L’aventure Bitcoin démarre publiquement quelque temps après.
Le 31 octobre 2008, un utilisateur inconnu du forum de la P2P Foundation publie sous le pseudo de Satoshi Nakamoto un article intitulé Bitcoin : A Peer-to-Peer Electronic Cash System. En moins de dix pages, le créateur de Bitcoin explique les fondements théoriques du fonctionnement de sa cryptomonnaie. Sur son profil de la P2P fondation, il affirme être un Japonais né le 5 avril 1975. Mais l’absence de publication en japonais et la qualité de son anglais laissent la communauté dubitative.
Avant de publier le White Paper et de lancer le réseau, Satoshi Nakamoto avait contacté AdamBack, le concepteur de Hashcash utilisant une technologie liée au calcul de la preuve de travail. Au fil des discussions, ce dernier le renvoie vers WeiDai, le concepteur du projet Bmoney. Satoshi le contacte le 22 août 2008 et lui annonce la parution prochaine de sa création en lui demandant l’année de la publication de Bmoney. À ce moment-là, Satoshi envoie le code de Bitcoin en privé à RayDillinger et Hal Finney. Chacun examine une partie précise du système de fonctionnement du logiciel.
Peu après, le 10 décembre 2008, Satoshi crée sur SourceForge une liste de diffusion Bitcoinlist permettant alors de gérer les messages publics traitant de son projet. Cette liste fût active jusqu’à la création du forum spécialisé http://Bitcointalk.org mis en ligne en novembre 2009.
Le lancement du réseau Bitcoin et le minage de Satoshi
Au moment de la création, de http://Bitcointalk.org près d’1,4 million de BTC ont déjà été extraits. La majorité d’entre eux sont stockés sur les wallets de Satoshi et sur ceux de quelques développeurs qui ont rejoint le réseau à son lancement.
En effet, Bitcoin a été lancé le 3 janvier 2009 avec la création du bloc GENESIS. Le début de la blockchain Bitcoin. Une chaîne de blocs publique et décentralisée qui enregistre toutes ses transactions dans un registre distribué ! Les premiers miners rejoignent le réseau, comme Hal Finney, qui se connecte à la version du logiciel le 10 janvier 2009 et l’annonce sur Twitter
Deux jours plus tard, il perçoit 10 Bitcoins provenant directement de Satoshi. Ils inaugurent ainsi la première transaction du réseau entre deux ordinateurs. Rapidement, les premières transactions ont lieu, même si elles restent en grande majorité expérimentales.
Découvrez l’incroyable évolution du mining de Bitcoin depuis le minage de Satoshi à nos jours avec l’article suivant.
Les dernières traces laissées par Satoshi Nakamoto
Après le lancement du réseau, le créateur de Bitcoin, doit publier des correctifs de bugs, en dirigeant le développement à l’aide des clés d’alerte de mise à jour du code. Les utilisateurs qui exécutaient le logiciel restaient l’autorité ultime du projet, acceptant ou non les nouvelles propositions d’implémentations. Très vite, le nombre de développeurs et de contributeurs augmente. Ils proposent une version Mac et suggèrent des idées de diffusion par publicité dans des revues spécialisées. La phase bêta se termine alors !
Fin 2010, Satoshi publie sa dernière version publique. Il retire son nom de la déclaration des droits d’auteurs. Quelques temps après, il met à jour http://Bitcoin.org avec le nom et les e-mails d’autres développeurs, Andresen, Sirius, Laszlo et NilsSchneider.
Avant de disparaitre complètement, il cède le développement (clés des notifications de mise à jour du code) à celui qui l’a longtemps épaulé, Gavin Andresen. Il rend l’annonce officielle une semaine après. Satoshi continuera de discuter avec ses proches collaborateurs jusqu’au 26 avril 2011, date de ses derniers échanges privés.
Des échanges privés avant de disparaitre
Au cours de ses échanges avec Andresen, le créateur de Bitcoin demande d’éviter les questions autour de son identité. Il souhaite privilégier le nombre de contributeurs et l’aspect Open source du projet.
Précédemment, des débats avaient eu lieu lors de l’événement de l’ONG WikiLeaks qui a vu ses moyens de paiements supprimés et leurs fonds bloqués. En effet, à cette époque, le sujet touche la communauté Bitcoin qui voit à ce moment-là un 1ᵉʳ usage, à l’inverse de Satoshi…
La raison de sa disparition alimente de nombreuses théories, notamment, car à cette époque, notre cher Andresen envisageait de discuter de Bitcoin avec la CIA. Conscient des risques d’un tel événement, et du chemin parcouru, n’était-il pas déjà trop tard ?
L’analyse et les théories sur les traces laissées par Satoshi Nakamoto
La communauté Bitcoin a analysé les posts et modifications de code de Satoshi.
Un membre du forum Bitcointalk.org nommé Stéphane Thomas, a représenté graphiquement les horodatages des “traces” de Satoshi. Ses découvertes démontrent que Satoshi n’a jamais rien posté entre 14h et 20h, heure japonaise.
Ses heures d’inactivité se trouvent entre 9 h et midi (UTC), privilégiant ainsi l’Amérique (le + probable) ou l’Europe (il se serait alors couché très tard).
Aucune donnée personnelle ne fut révélée pour authentifier l’identité de Satoshi malgré ses nombreux échanges avec la communauté.
La théorie d’Hal Finney comme identité de Satoshi Nakamoto
Une coïncidence pousse au questionnement et à un événement marquant du développement de Bitcoin. Lors de la publication du White Paper, Satoshi perçoit 2 réponses négatives et une seule positive provenant de l’honorable Hal Finney qui reçoit et se connecte à la première version du logiciel dès le 10 janvier 2009. Vous vous souvenez, ils ont inauguré 2 jours plus tard la première transaction du réseau.
Cette anecdote refait surface trois ans plus tard lorsque des journalistes découvrent un citoyen américain du nom de “Dorian Prentice Satoshi Nakamoto” à quelques pâtés de maisons de Halfin. Coïncidence ? Halfin a évidemment nié tout lien personnel avec son voisin Dorian ou Satoshi lui-même.
Mais rapidement, Dorian est pris pour cible par les médias et ne peut même plus sortir de chez lui. La communauté crypto se mobilise et collecte un trésor de 100 bitcoins qu’elle lui offre en guise de dédommagement ! Dorian est devenu, malgré lui, le symbole du mystère de Satoshi et un Memes de l’écosystème.
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